Comment j’ai sauvé ma santé mentale en retirant mon stérilet en cuivre…

Hello les filles,

Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvel article. Écouteurs vissés aux oreilles, Harry Style (« Sign of the times » pour les plus curieuses) qui chante de sa voix la plus douce pour moi – oui, j’ai le droit de rêver Madame !, je prends une pause dans la contemplation du bar où j’ai posé mes affaires cet après-midi afin de vous raconter mon histoire. L’histoire qui m’a amenée à prendre rendez-vous un jour de décembre 2021 chez ma gynécologue pour retirer mon stérilet en cuivre. Après plus d’un an sans aucun corps étranger en moi, il est temps de partager avec vous mon expérience…

Historique de ma contraception:

Mais avant cela, un petit retour en arrière s’impose pour que vous compreniez pourquoi ce désir aussi puissant de retirer un mode de contraception qui m’a convenu pendant plus de 3 ans. Pendant 10 ans, dès mes premiers rapports sexuels, à 17 ans, j’ai opté pour le mode de contraception le plus « facile » à adopter pour la jeune adulte que j’étais à l’époque: la pilule contraceptive. Plutôt rigoureuse, je n’ai quasiment jamais eu d’oubli. Pas de règles douloureuses, quasiment pas de saignements non plus d’ailleurs. Pas de saute d’humeur, de prise de poids etc… Bref, pendant ces 10 années à l’ingérer quotidiennement – coucou Minidril ! elle et moi, nous faisions plutôt bon ménage.

L’arrêt de la pilule

Ensuite, l’envie d’avoir mon premier enfant est arrivée. J’ai donc stoppé ce mode de contraception pour voir 6 mois après tout pile mon fils arriver, en janvier 2016. A la naissance de mon fils, en octobre 2016, alors que je n’étais même encore sortie de la maternité, la sage femme me demande si j’ai réfléchi à mon nouveau mode de contraception, et me prescrit alors une nouvelle pilule adaptée à l’allaitement. Mais, après quelques recherches et suite au scandale de la pilule de 3ème génération, j’ai décidé très rapidement d’arrêter d’ingurgiter quotidiennement des hormones, même si je n’avais ressenti jusqu’alors aucun effet secondaire. J’ai donc pris rendez-vous avec ma gynécologue pour une pose de stérilet en cuivre – sans hormones donc. Je suis passée outre la peur que je pouvais ressentir quant à la pose d’un corps étranger en moi et je l’ai fait. Après tout, qu’est ce qui pouvait être plus douloureux qu’un accouchement ? Spoiler: RIEN ahah ! Et sincèrement, ce n’est vraiment pas douloureux. C’est tout au pire désagréable !

Le stérilet en cuivre: le choix d’un mode de contraception plus naturel

Puis, très vite, j’ai désiré avoir un second enfant. C’est donc 1 mois plus tard que j’ai pris rendez-vous de nouveau avec ma gynécologue… pour le retirer. J’ai donc en 1 petit mois testé la pose et la dépose d’un stérilet en cuivre ahah ! (Spoiler: la dépose est encore moins désagréable que la pose !). Je suis tombée enceinte en 1mois pour avoir ma fille Elia. Après sa naissance, quand de nouveau, à la maternité la sage femme m’a demandé ce que je voulais comme mode de contraception, c’est sans hésiter que j’ai dit que je souhaitais de nouveau un stérilet en cuivre, toujours sans hormone.

C’est ainsi qu’en mars 2018, quelques jours après la naissance de ma fille, je me faisais poser un 2ème stérilet en cuivre… que j’ai donc gardé jusqu’en décembre 2021. Et c’est durant toute cette longue période que j’ai pu, réellement, me faire un avis sur le stérilet en cuivre. Les 2 premières années, j’étais heureuse de ne pas mettre mon corps sous hormones. Pas de prise de poids, des règles naturelles, plus abondantes cela dit, un cycle quasiment régulier, pas de fluctuation de l’humeur… Bref, mon choix s’est confirmé être le meilleur. Du moins, jusqu’en novembre 2020 où mon médecin traitant me diagnostique une dépression sévère.

La dépression:

J’ai fait ce que l’on appelle un « burn out émotionnel ». Des humeurs exacerbées, je pouvais aller moyennent bien – c’était mon max, à très très mal. Insomnie, anxiété (peur de me faire cambrioler, peur de voir la maison brulée pendant mon sommeil…), stress provoquant même de l’eczéma, de l’irritabilité +++, des pleurs incontrôlés… Bref, tout un meltingpot d’émotions vraiment pas cool, et ce au quotidien. A tel point que je ne me reconnaissais plus. Je me souviens ne plus avoir alors le contrôle de mes émotions. Une expérience très perturbante. Et à l’époque, aucun médecin ne s’est soucié de me faire un examen plus approfondi: prise de sang, etc… pour en chercher la cause. A part me conseiller d’aller voir un psychiatre et de me mettre sous antidépresseur, rien de concret ne m’a été proposé. J’ai refusé le traitement médicamenteux (aka les anxiolytiques et antidépresseurs) et j’ai commencé une thérapie d’1 an et demi. Mais malgré ça, malgré ce travail que je faisais sur mes traumatismes, mon mental lui, continuait de partir en vrille total.

Émotions incontrôlables

C’est alors que je suis tombée sur une storie instagram de Floriane (@floriane_lt) qui disait revivre mentalement après le retrait de son stérilet en cuivre. Elle décrivait alors les mêmes états d’esprit dépressifs que je pouvais ressentir. Je ne suis bien sûr pas restée sur ce simple témoignage. J’ai mené l’enquête de mon côté -cf cet article, et j’ai découvert que le cuivre contenu dans le stérilet pouvait se mélanger au zinc présent naturellement dans le corps et ainsi détraquer votre humeur après un certain temps de présence dans le corps. Très peu d’études officielles sur ce point donc c’est encore difficile d’établir un lien entre les 2. J’étais tellement mal que je me suis dit qu’il fallait que je tente le tout pour le tout et que j’enlève mon stérilet. C’est donc en décembre 2021 que ma gynécologue m’a reçue pour le retirer. Bien entendu, la première question qu’elle m’a posé dans son cabinet, c’était pour savoir s’il y avait un projet « bébé 3 en route ». Euh…comment te dire ? NON MERCI ? ahah (avec 2 enfants en bas age, j’avais assez donné merci !)

Je lui ai dit à demi mot MA vérité. Mon état dépressif sévère qui persistait depuis 1 an maintenant et le fait que je voulais voir si c’était lié à mon stérilet. Elle a bien évidemment nié que ce petit morceau de cuivre pouvait avoir un lien avec l’état de ma santé mentale. J’ai insisté cela dit et je l’ai retiré. Elle a toutefois pris en compte mon état et m’a proposé si je le souhaitais un autre rendez-vous pour la pose d’un stérilet hormonal faiblement dosé #nonmercibis

L’heure de la délivrance

Une fois sortie du cabinet, je me suis sentie… libérée. Ça doit être psychologique sans doute, mais je me suis sentie libre, comme si j’avais retrouvé mon corps et surtout mon esprit. Ça fait maintenant 13 mois à l’heure où j’écris cet article que je n’ai plus aucun mode de contraception. J’ai fait le choix de ne pas avoir la charge mentale de la contraception dans le couple. Et vous savez quoi ? Je suis sortie de la dépression. J’ai encore de légères fluctuations d’humeurs 1 semaine avant mes règles comme c’est le cas chez beaucoup de femmes, mais à part ça, je ne subis plus ces émotions exacerbées. Je sais me contrôler, je relativise chacune de mes émotions, j’ai retrouvé le plaisir de rire, je ne vois plus la vie en noire… Bref, je revis ! Bye bye cette immense fatigue, j’ai retrouvé mon énergie pour vivre, à nouveau de façon normale.

Pour conclure, je ne vous dis pas d’ôter absolument votre stérilet mais si jamais vous voyez votre santé mentale décliner sans y trouver de raisons valables, n’hésitez pas à aller faire un petit tour du côté de votre contraception. Demandez à votre médecin de faire une prise de sang pour contrôler votre niveau de zinc par exemple. Y’a t’il des carences ? Ou au contraire un trop plein ? Et surtout, écoutez-vous ! Vous êtes votre propre pilote ! Si quelque chose cloche, écoutez votre corps et votre instinct. Si le corps médical ne comprend pas votre démarche, que dit cette petite voix au fond de vous même ? Écoutez là, elle sait ce dont vous avez besoin…

Si vous avez vous même une expérience avec n’importe quel type de contraception, n’hésitez pas à la raconter en commentaire. Ça peut aider plus que vous ne le pensez !

 

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1 Commentaire

  1. Charlene
    20 mars 2023 / 15 h 06 min

    Ca fait plaisir et ça fait peur à la fois de ne pas se sentir seule en vous lisant… Le stérilet au cuivre a été pour moi une délivrance, une révolution niveau contraception, jusqu’au jour où j’ai commencé à avoir pas mal de souci d’ordre gynécologique. J’ai essayé de le remplacer par un stérilet aux hormones, très mauvais choix, j’ai donc remis un cuivre. Plus de souci gynéco, mais une descente lente et douloureuse dans les abisses de la dépression… Je ne m’aimais plus, je me détestais même, j’ai vécu des périodes très compliquées, la semaine avant mes règles était souvent encore pire que les autres, cela devenait invivable pour moi et mes proches. J’ai pris la décision de l’enlever et depuis je revis. J’ai sentie comme une délivrance lorsque je l’ai enlevé, c’était comme si pour une fois, j’écoutais mon cerveau qui me disait de vite enlever ce truc nocif de mon corps. Je me suis écoutée pour une fois, et je ne le regrette aucunement.

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