L’allaitement, la nouvelle pression sociale ?

L'allaitement... La nouvelle pression sociale ? julieetsesfutilites.com

En 6 ans de blogging, c’est bien la première fois que j’ai longuement réfléchi afin de savoir si je devais poster cet  article ou non. Je prône la liberté d’expression, le fait de pouvoir tout dire avec la diplomatie et le tact qui sied à la situation. Mais qu’en est-il si je m’auto-censure, sur mon propre espace de liberté qui est ce blog ? Pourquoi me censurer me direz-vous ? Comme vous l’aurez sans doute compris, je vais aborder un sujet très personnel mais qui va surement parler à beaucoup de mamans: l’allaitement.

Si j’écris cet article aujourd’hui, ce n’est pas uniquement pour raconter mon expérience. C’est pour que cette dernière serve à beaucoup de futures mamans ou mamans qui ont été dans ma situation. L’allaitement est un sujet épineux, parfois même polémique entre les pro-allaitement…et les autres. Allaiter ou non est un choix très personnel qui ne regarde que la future maman. Mais parfois, d’autres facteurs et acteurs extérieurs entrent en jeu et remettent ce choix en question. C’est ce qui m’est arrivé. 


Avant d’avoir un enfant, j’avais beaucoup de mal avec l’allaitement. Pour être honnête, j’avais un avis assez négatif sur le sujet. Pour moi, la maman allaitante était l’esclave de son bébé, obligée de se mettre à disposition 7 jours sur 7, 24H sur 24 au détriment de son propre confort. Je trouvais l’allaitement limite malsain, je n’arrivais pas à admettre le fait que les seins pouvaient nourrir et n’étaient pas simplement un attribut sexuel. Je vous passe même l’image de la vache qui nourrit son veau à chaque fois que je voyais une femme allaiter. Bref, vous voyez un peu le topo ! J’ai essayé de voir d’où pouvait provenir cette vision péjorative de l’allaitement. Je n’ai pas été allaitée moi-même et nous sommes assez « réservés » dans la famille. Je viens de cette génération où j’ai nourri mes poupées au biberon parce que « le lait, ça faisait grandir ! ». Je ne faisais pas semblant de les nourrir au sein, loin de là. Même en tant qu’adulte, il m’arrivait d’être choquée par le fait de voir une femme sortir son sein en public pour nourrir son enfant. Je ne comprenais pas encore à quel point ce geste est finalement si naturel… 
Puis, je suis tombée enceinte mais ces idéaux persistaient toujours. Ajoutez à cela la pression médicale, notamment des sages-femmes, ça vous fait réfléchir ! J’ai commencé à me renseigner sur les bienfaits de l’allaitement et l’idée a commencé à germer: moi aussi, je pouvais allaiter mon fils et lui donner le meilleur. Parce que, oui, pendant 9 mois de grossesse, que ce soit pendant les cours de préparation à l’accouchement ou les différents contacts que je pouvais avoir avec d’autres femmes enceintes, on ne cessait de me répéter qu’il n’y avait rien de mieux que le lait maternel, qu’il était bon pour mon enfant et que grâce à l’allaitement, il pouvait même échapper à certaines maladies puisqu’en allaitant, je transmettrai mes propres anti-corps. Je m’y suis donc préparée, j’ai renié mes principes par amour et je me suis fait à l’idée que moi aussi, j’allaiterai pour donner le meilleur à mon fils et ce, peu importe les douleurs et la fatigue que cela impliquerait.
J’ai donc suivi tous les cours possibles à la maternité, lu tout ce que je trouvais sur l’allaitement, la façon de (bien) le faire, les différentes positions pour que le bébé tête au mieux, ce qu’il fallait faire en cas de crevasse, d’engorgement etc… Et puis, mon petit bout est né et dès qu’il est sorti, on me l’a mis au sein pour la tétée dite « de bienvenue« . Cette dernière est primordiale puisque, même si la mère ne dispose pas encore de « vrai » lait, il contient quand même du colostrum où se trouvent tous les anti-corps de la maman et qui reste tout de même ultra nutritif pour le nourrisson. Ça s’est bien passé, bébé tétait plus ou moins bien et j’aimais ce contact que je pouvais avoir avec lui, ce petit bonhomme que je ne connaissais pas encore.
Puis, ce que je redoutais tant est arrivé: les crevasses. Pour moi, c’était encore plus douloureux que l’accouchement ! Pourtant, j’avais prévu le coup en achetant la crème Lansinoh qui coûte un bras et qui n’est bien sûr pas remboursée par la Sécu ! Apparemment, pour les sages femmes de la maternité, bébé tétait mal d’où les crevasses. En même temps, il faut savoir que le téton est fragile puisque la peau est très sensible à cet endroit et n’est pas encore préparé à être en contact permanent avec la salive de bébé ! Alors, oui, je persiste et je signe, allaiter fait mal. J’ai eu mal les deux premiers mois, non pas à cause des crevasses qui elles, ont disparues au bout d’une semaine mais des montées de lait que je sentais. Et la crème Lansinoh ou même les bouts de seins en silicone n’ont rien pu faire.

A chaque tétée, soit toutes les heures, je redoutais de nourrir mon fils. Résultat, au lieu de rester 3 jours pour un accouchement qui s’est très bien passé, je suis restée finalement le double soit 6 jours. Mon fils ne prenait pas assez de poids, pire, il en perdait trop ! J’ai connu le stress des pesées à 4H du matin, avant et après la tétée. L’auxiliaire de puériculture qui passait dans la chambre voir si je faisais bien mon « job » de maman. Et puis, finalement le verdict est tombé: mon bébé était trop flemmard. Il tétait 10 minutes et s’endormait aussitôt. Il fallait carrément le mettre en couche, sans vêtement donc, pour qu’il ne s’endorme pas. Et même en faisant ça, il arrivait à s’endormir. Mais malgré tout ça, j’ai lutté et j’ai continué d’allaiter exclusivement mon fils. La montée de lait, quant à elle, n’est jamais venue, celle qui est quasi-obligatoire pour sortir de la maternité.

Retour à la maison. On m’avait dit que l’allaitement empêchait au nourrisson d’avoir des coliques puisque son système digestif était adapté au lait de sa mère, ce qui n’est pas le cas avec le lait industriel. Devinez quoi ? Mon fils avait des crises de coliques de 21H à 3H du matin non stop et s’endormait au sein vers 4H du matin dans mon lit. Lors de la première consultation à la PMI, mes efforts ont été récompensés: bébé prenait ses 30 grammes quotidiens, indispensables pour son évolution. Et puis, quelques jours après, j’ai remarqué que quelque chose clochait: il avait tout le temps faim, se mettait en permanence les mains dans la bouche, restait à mon sein de 1H à 6H du matin non stop à tel point que j’en pleurais de douleurs. Au delà du pic de croissance, je savais que quelque chose n’allait pas avec mon lait.

Verdict du médecin: je ne produisais pas assez de lait pour nourrir mon fils exclusivement et ce, malgré la prise quotidienne d’homéopathie, de fénugrec, de tisanes d’allaitement préparées spécialement en pharmacie, la mise au sein toutes les heures… On peut dire que j’avais mis toutes les chances de mon côté pour avoir le maximum de lait. Cela ne changeait pas, mon fils n’avait pris que 50 grammes en 10 jours, ce qui n’est pas possible pour un nourrisson de 15 jours à peine. Je savais ce que me dirait le médecin, que je devais compléter mon allaitement par des compléments de lait artificiel. C’était juste impensable pour moi, il y avait forcément une solution. Ma sage femme m’a conseillé de tirer mon lait en plus des tétées pour stimuler ma lactation. Mais rien y a fait, je produisais très peu de lait. Je vous passe l’immense sentiment de culpabilité qui m’a habitée quand j’ai préparé son premier biberon de lait artificiel. Un déchirement que je n’aurai même pas pu imaginer pour un geste finalement aussi simple et banal. 

De ce fait, j’ai pu allaiter mon fils pendant 1 mois exclusivement pour passer à un allaitement mixte. Mon cœur de maman s’y ait résolu au fil des jours et mon fils a repris du poids et à 4 mois aujourd’hui, nous procédons toujours de cette façon. Vous l’aurez compris, je garde un mauvais souvenir de cette expérience car malgré toute la théorie que j’ai acquise pendant ma grossesse, on ne prépare pas assez la future maman à ce genre de situation. J’en ai parcouru des forums pour voir où j’avais mal fait, pourquoi ça m’arrivait alors que presque toutes les mamans produisaient une quantité suffisante pour nourrir leurs bébés – j’ai même une amie qui devait congeler son lait tellement elle en produisait ! Pendant ma grossesse, les sages femmes ont pourtant abordé ce point en affirmant que ce phénomène était très rare chez la femme (à hauteur d’1 %) et que la femme était naturellement préparée pour subvenir aux besoins alimentaires de son bébé… Je pense qu’entendre ces mots a renforcé ce sentiment de culpabilité. 
Finalement, j’en ai parlé autour de moi et je me suis aperçue que ce n’était pas un phénomène si rare que ça. Beaucoup de jeunes mamans rencontrent un problème de lactation dans les premiers mois et n’ont pas forcément une quantité de lait suffisante pour prétendre à un allaitement exclusif. Je vais finir cet article en vous disant qu’il faut se déculpabiliser, ce n’est pas parce que votre bébé n’est pas allaité comme vous le souhaitiez que vous êtes incompétente. Ce message s’adresse aussi aux mamans qui ont fait le choix de ne pas allaiter, chacun est seul juge de ses choix et personne ne devrait interférer dans cette décision, pas même le corps médical, encore moins la famille et les proches.
En tout cas, j’espère que cet article ne sera pas mal perçu et qu’il pourra aider certaines d’entre vous ! 
D’ailleurs, n’hésitez pas à me faire part de votre expérience en commentaire, je serai vraiment ravie d’échanger avec vous sur ce sujet…
Des bisous

    

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25 Commentaires

  1. Elimak_
    19 février 2017 / 17 h 35 min

    Très bel article je ne suis pas encore maman pour le moment je me reconnais sur ce que tu pensais avant ta grossesse on verra bien le moment venu mais je suis contente de lire ton témoignage

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 19 h 41 min

      Merci pour ton commentaire ma jolie !
      Oui, avant d'avoir un enfant ou ne serait-ce que de tomber enceinte, on a toujours des avis qui changent finalement avec le temps…

      Bises et à très vite !

  2. Anonyme
    19 février 2017 / 17 h 36 min

    Très bel article, honnête.. merci pour ton témoignage. Je ne suis pas encore maman mais j'avoue souvent la question : est-ce que je le ferai ou pas.. je me laisse encore du temps pour y penser. Bisous à toi et ton bout'chou

    Élise

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 19 h 42 min

      Merci Elise pour ton commentaire !
      Pour tout te dire, même enceinte, j'ai longtemps réfléchi à la question ! Tout peut arriver 😉

      Bises !

  3. Olivia - GameOfBeauty
    19 février 2017 / 17 h 55 min

    Bonsoir,

    Merci pour cet article très intéressant. Je ne suis pas maman et je ne compte pas le devenir dans les prochaines années (il faut trouver Papa avant LOL !)
    Mais je connais ce sentiment de culpabilité dans le choix d'allaiter ou pas.
    à l'âge de 20 ans j'ai subi une réduction mammaire, ma poitrine était énorme (95 G) et mon dos ne le supportait plus. J'avais des douleurs atroces, j'avais un choix à faire l'opération ou le port d'un corset.
    Le souci c'est que mon chirurgien m'a prévenu que si je faisais l'opération je ne pourrais plus allaiter. J'ai longuement hésité et j'ai demandé l'avis de mon entourage, surtout de mes amies et deux clans s'affrontaient les pro-allaitement et les contre. Des copines m'avaient sorti : "Non mais c'est super important l’allaitement pour les bébés, par rapport aux maladies et tout et tout … tu devrais faire ta réduction mammaire après avoir eu des enfants !!!" Ou encore des réflexions du genre "Non mais l'allaitement ça permet de créer un lien avec ton enfant, si tu n'allaites, comment tu vas créer ce lien !!!".
    Pendant des mois je culpabilisais, je ne savais pas quoi faire et avant d'être mère je pensais que j'allais être une très mauvaise mère car je ferais le choix de me faire opérer et de ne pas allaiter. Puis ma mère m'a dit "Ma chérie penses à ta santé avant tout et saches que ton bébé tu le porteras 9 mois dans ton ventre, tu vas l'élever, l'aimer, bien sûr que tu vas créer un lien avec ton enfant même si tu le nourris au biberon". Finalement je me suis faite opérer et je ne culpabilise plus de ne pas pouvoir allaiter mes futurs enfants.

    Actuellement j'ai des amies qui sont enceintes ou qui ont eu un enfant et elles n'osent pas évoquer ce sujet. L'allaitement est tabou ! Je connais une connaissance qui a vécu la même situation que toi. Elle ne produisait pas assez de lait pour son bébé et le corps médical l'a culpabilisé de fou. Elle pleurait tous les jours, elle a été traumatisé par les sages-femmes et les auxiliaires de puériculture lors de son séjour à l'hôpital. On lui disait qu'elle devait arrêter de stresser, que le lait arriverait, que c'est naturel d'allaiter et que la femme produisait suffisamment de lait pour nourrir son enfant.

    Bref tu as eu beaucoup de courage d'écrire cet article, qui aidera beaucoup de mères.

    Bises et encore merci pour cet article.

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 19 h 45 min

      Coucou Olivia !

      Comme quoi, il faut toujours écouter sa maman 😉
      Tu as bien fait, allaiter n'est pas non plus une question de vie ou de mort ! Il valait mieux préserver ta santé. En tout cas, je me reconnais dans l'histoire de ton amie, on te dit que produire du lait en quantité suffisante est "normal" et naturel mais finalement pas tant que ça d'où le fait que tu culpabilises encore plus !

      Des bisous ma belle !

  4. 19 février 2017 / 18 h 04 min

    C'est le grand débat! J'ai allaité mes 2 filles, par choix, et en aimant ça, pourtant je suis bien d'accord avec toi! Il y a une grosse pression pro-allaitement (pourtant dès que tu allaites y'a presque plus personne pour t'accompagner…), limite si on ne te culpabilise pas si tu choisis les bibs, pourtant, les deux sont très bien! Il faut choisir ce que l'on veut, sans se forcer à allaiter (ça se passe d'ailleurs rarement bien si on s'y force!). Les 2 ont avantages et inconvénients, je conseille aux futures mamans de se renseigner sur les 2, et de ne pas se prendre trop la tête non plus. Après, tenter la première tétée à la maternité est une bonne expérience pour se rendre compte, je crois – que l'on décide ensuite de continuer ou non. C'est un moment à vivre au moins une fois!

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 19 h 50 min

      Ah mais c'est clair ! On te met une pression de malade quand tu es enceinte pour allaiter et quand bébé est là, tu te sens bien seule…
      Pour moi, même si ça ne s'est pas très bien passé, je conseille à toutes les futures mamans d'essayer à la maternité, elles sont encore plus ou moins bien "entourées", c'est le moment ou jamais !

      Bises et merci pour ton commentaire !

  5. Cyrielle MaakeUp
    19 février 2017 / 18 h 14 min

    Hey,
    super article, il est très intéressant et très complet. Je suis dans mon quatrième mois de grossesse et pour le moment je ne veux pas allaiter, je ne pense pas changer d'avis mais bon on ne sait jamais. Par contre je dois dire que les pro allaitements commencent vraiment à me taper sur les nerfs ! Car comme tu dis, l'allaitement est un choix très personnel, chacune fait ce qu'elle veut. J'ai une amie aussi qui n'avait pas assez de lait pour nourrir sa fille, elle l'a assez mal vécue, je lui recommanderai ton article 🙂
    Des bisous !

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 19 h 53 min

      Merci Cyrielle pour ton commentaire !

      J'espère que cet article pourra aider ton amie 😉
      Si c'est ton choix, personne ne doit te juger. Mais tu verras, notamment aux cours de prépa. c'est un sujet abordé et des jugements tu en auras encore bien d'autres !

      Bises !

  6. Lulu Isis
    19 février 2017 / 18 h 33 min

    Merci pour cet article où je retrouve un peu l'expérience que j'ai vécue si ce n'est que j'ai abandonné beaucoup plus vite que toi ! J'ai subi une césarienne pour la naissance de ma fille et ajouté aux crevasses , à la fatigue et au fait que bébé têtait mal au bout de 2 jours j'ai jeté l'éponge et je ne le regrette pas. En revanche les médicaments pour stopper la montée de lait et tout et tout … �� Nausées, étourdissement douleurs et compagnie ! Au final pour mon petit deuxième pour lequel la césarienne était programmée je n'ai même pas essayé et c'était bien mieux ainsi car j'ai pu profiter serainement des premiers jours avec lui. Au final mes enfants ont 4 et 8 ans et n'on vraiment pas été plus malades que d'autres donc bon ��

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 21 h 44 min

      Ah oui d'accord, pas dis donc, je ne connaissais pas tous les effets secondaires que pouvaient provoquer ce médicament…Apparemment, aujourd'hui, il n'est plus donné aux mamans.
      Personnellement, si j'avais un deuxième enfant à l'heure actuelle, je ne sais pas si j'allaiterai…Il y a tellement d'enjeux qui entrent en compte !

      Des bisous ma belle à toi et à tes 2 loulous et merci à toi d'avoir partagé ton expérience ici !

  7. 19 février 2017 / 22 h 20 min

    Coucou Julie,

    Je vois que notre parcours de mamans allaitantes est vraiment similaire! Avant ma grossesse je ne me voyais pas vraiment allaiter mon bébé puis ma grossesse est arrivée et je me suis dit pourquoi pas. L'allaitement est une bonne chose pour le bébé et pour la maman donc je me suis dit que j'allais le faire, mais que si ça ne fonctionnait pas je ne me prendrais pas la tête…

    Finalement ce jour est arrivé, le jour de mon accouchement ou tout à commencé. L'allaitement est une vraie aventure, l'inconnu. Car oui, nous ne sommes pas préparé. Mais contrairement à toi à l'étais encore moins car je ne m'étais absolument pas renseigné la dessus. Je pensais ça un peu "inné", en fait non…

    Je n'ai pas eu ma montée de lait et suis également restée 6 jours à la maternité. Une éternité!
    Dès le lendemain de mon accouchement j'ai commencé à avoir des crevasses qui ont duré puisque 2 semaines après avoir stoppé l'allaitement elles commençaient seulement à guérir.

    J'ai du introduire le lait artificiel au bout de deux semaines car jusque là ma fille ne prenait pas vraiment de poids, pire elle commençait à en perdre.
    C'était une torture à chaque tétée, j'étais en larme et je stressant rien que d'imaginer la suivante. Les bouts de sein en silicone n'arrangeaient même pas la douleur.

    Bref, au bout d'un mois j'ai décidé de tout stopper. Mais j'ai tout de même voulu voir une conseillère en lactation avant. Le rdv c'est super bien passé et ma fille a tété à merveille sans aucune douleur. Mais le soir à la maison une catastrophe… J'ai arrêté le lendemain en beauté puisque ce jour j'ai attrapé une mastite :/

    C'était un mois horrible, de pleurs, de prise de tête et au final j'ai l'impression de ne pas avoir pu profiter de ma fille correctement.
    Pour ma future grossesse j'ai décidé de ne pas allaiter (même si secrètement j'aimerais retenter l'experience ^^ au cas où cela fonctionnerait cette fois).

    J'admire vraiment les mamans pour qui l'allaitement fonctionne et est un plaisir <3

    Bisous

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 21 h 48 min

      Coucou Charlotte !

      Je vois qu'on a eu presque la même expérience de l'allaitement à la différence que je n'ai pas eu de mastite (encore heureux !).
      On dit souvent que l'allaitement est aléatoire et peut varier d'une grossesse à l'autre… Je ne sais pas si j'allaiterai mon deuxième enfant, peut être essayer la tétée de bienvenue à la maternité et si comme pour Estao, la montée de lait ne vient pas, je passerai au biberon. On ne se rend pas compte à quel point l'allaitement peut être éprouvant ! Tu as eu beaucoup de courage en tout cas 🙂

      Bisous ma belle !

  8. 20 février 2017 / 12 h 28 min

    Je me retrouve dans ton expérience. Pour ma 1re grossesse j'ai voulu allaiter et ça s'est très mal passé. Je suis également restée 6 jours à la maternité à cause de cela et une fois rentrée à la maison, place à la culpabilité. Mon bébé ogre têtait toutes les heures 30 pendant très longtemps, j'étais épuisée. A ajouter à cela les coliques qui ne la quittaient pas depuis le tout premier jour (et la remise en question "est-ce que c'est à cause de mon lait?") et le RGO… J'en garde un très mauvais souvenir. J'attends actuellement mon deuxième enfant et je ne pense pas allaiter plus longtemps que les tout premiers jours. Ça a gâché les premiers moments avec ma fille, je n'ai pas envie de revivre ses angoisses. J'ai un peu peur du discours moralisateur auquel je devrai faire face, mais j'espère réussir à rester sur mes positions.

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 22 h 08 min

      Coucou Cyrielle,
      Comme je le disais en commentaire et dans cet article, chacun est seul juge de ses choix et l'allaitement en est un qui est tellement personnel et individuel !
      En tout cas, je te souhaite plein de bonheur pour ton accouchement 😉

      Des bisous !

  9. Maman-Tout-Terrain
    20 février 2017 / 13 h 02 min

    Bonjour Julie 🙂 Je suis une Maman allaitante au long cours, et je trouve ton billet tres bien 🙂 ! C'est vrai qu'allaiter peut etre tres douloureux au debut. C'est vrai qu'il existe des tas d'autres obstacles. Le savoir permet de s'y preparer, et au besoin de faire un choix eclaire. Le partage d'experience me semble primordial… et surtout, a la fin, c'est une histoire d'amour entre bebe et ses parents… je trouve ca assez embetant, cette culpabilisation a tout va… on a deja tant de soucis… Plein de bonnes chose a toi et ton bebe 🙂 …

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 22 h 10 min

      Même si je n'étais pas forcément pour, c'est un peu comme ça aussi que je concevais l'allaitement… Mais parfois, les choses ne se passent pas comme prévu !
      Merci à toi pour ton commentaire 🙂

      Bises !

  10. 20 février 2017 / 16 h 08 min

    Je croise ton article au détour de la Une Hellocoton.
    Je suis une maman allaitante convaincue, même si je ne fais que du "moyen terme" (je vise le 6 mois d'allaitement). Et je confirme, un allaiter, ça peut être douloureux, deux, il n'y a pas QUE la maman qui joue dans la réussite de l'allaitement et les quantité.
    Mon premier fils était un serial teteur (45 minutes toutes les 2/3h), avec un gros besoin de succion … alors forcément, c'était un peu pesant et j'avais une production de folie (à en jeter matin et soir, faute de l'actrice pratique d'accès).
    Mon deuxième fils à eu un démarrage un peu plus compliqué et un RGO … résultat, ce n'a jamais été un gros teteur et j'étais vraiment limite en production de lait, d'autant plus qu'il a fait ses nuits tôt !
    Pour mon premier, le sevrage à été difficile, il ne voulait pas se décrocher du sein, ça nous a pris 6 semaines (alors que je ne rêvais que d'être délivrée de mon allaitement) … pour le deuxième, je voulais continuer en mixte après 6 mois … et il a tellement aimé la simplicité du biberon qu'en 2 semaines, c'était plié !
    Donc d'un allaitement à l'autre, on peut changer du tout au tout.
    Bonne continuation avec ton bébé ��

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 22 h 12 min

      "Un serial téteur" ahah ! cette expression m'a bien fait rire 😀
      Exactement ! C'est ce que je dis plus haut, l'allaitement peut en effet varier d'une grossesse et d'un enfant à l'autre ! Je me dis qu'il ne faut pas rester sur un échec mais bon…

      Merci et des bisous à tes loulous !

  11. Le monde de Jenn blog beauté
    20 février 2017 / 20 h 44 min

    coucou
    tout d'abord je te remercie pour ton témoignage. Nous avons toutes des expériences et opinions différentes à ce sujet. quoi qu'il en soit, c'est toujours difficile et rageant quand des personnes, du secteur médical ou pas, ne partage pas ton avis et te regarde de travers.
    J'ai déjà une petite fille (et suis enceinte d'un 2ème baby), je n'ai pas spécialement accouché dans une maternité pro-allaitement, néanmoins, je n'ai pas souhaité allaiter ma fille… et bien on m'a regardé de travers. tu es maman et tu ne veux pas allaiter ?! c'est pas normal en gros.
    ma décision n'a finalement pas été facile à assumer.
    je ne pense pas allaiter le 2ème pour une raison débile penseront certains qui est : je n'ai pas allaiter ma première je ne ferai pas mon 2ème. j'aurais le sentiment de faire plus et mieux pour le 2ème et donc d'avoir échouer pour ma fille. je ne sais pas comment l'expliquer. Par respect, par souci d'équité…
    enfin bref. nous essayons toutes d'être les meilleures maman du monde et c'est loin d'être évident. c'est un long parcours, que d'apprentissage. Et déjà rien que le fait que nous fassions de notre mieux fait de nous de bonnes mamans.
    Il y a tellement de jugement. Mais qui en a le droit.
    Bref, encore une fois, merci.
    Bonne continuation avec ton baby boy. Plein de bisous.

    • Julie et ses futilités
      25 février 2017 / 22 h 15 min

      C'est ça, on te regarde comme un extraterrestre si jamais tu n'allaites pas, hallucinant !
      Avec l'allaitement, on se met beaucoup de pression je pense. Quelque chose qu'on pensait simple peut devenir totalement ingérable ! En tout cas, c'est ton choix avec tes motivations qui te sont propres 😉

      Bonne 2ème grossesse à toi, plein de bonnes choses !

      Bisous ma belle !

  12. Ô Boudoir Parfumé
    27 février 2017 / 16 h 09 min

    J'ai vraiment été très contente de lire cet article. Pour ma part c'est assez loin, je n'ai pas d'enfants et ne suis pas enceinte mais il n'empêche que j'y réfléchis depuis longtemps car avoir un enfant (quand ce sera le bon moment) est une évidence pour moi. Et je ne souhaite pas allaiter…tout comme ma mère. Comme toi avant, je vois vraiment ça d'un oeil particulier, un peu vache à traire, un peu animal. Cela me gêne. Et encore plus que le papa ne puisse pas participer, et que je doive faire ça en public (ne me parlez même pas du tire lait mdr). Et je me réfère souvent à moi même qui ait été élevée au biberon et qui n'a franchement jamais eu de soucis de santé particuliers y compris petite.
    Mais mon chéri aimerait que j'allaite et j'ai peur de subir une certaine pression de la part du corps médical dans le futur.

  13. Flo Senes
    29 mars 2017 / 19 h 08 min

    Bonsoir. Article très intéressant. J ai allaité exclusivement mes 2 enfants et je suis actuellement enceinte eu 3eme. Et comme pour les précédentes grossesses je ne suis jamais convaincue d allaiter (en dehors du fait que ce soit bon pour leur santé apparemment) et c est seulement à leur naissance que j ai envie d essayer…de comprendre et de continuer. Je me suis sentie seule à ces moments, et remplie de doutes et d appréhension. Je pense que cela a fonctionné car j y ai cru et je me suis écouté. Je m y suis intéressée et quand c était douloureux ou autre de changer les positions (alors que cesarienne et c'est douloureux bb sur le ventre).
    je ne suis pas pro allaitement et je trouve que ce choix est strictement personnel. Je n ai pas été allaité avec mon frère et mes soeurs et nous nous portons à merveille avec une grande fusion avec ma mère. Le principal est l amour donne par ses parents. Après tant que bébé mange:)
    Voilà perso j ai aime l allaitement car pas de biberon à préparer tjs prêt à température n importe ou, ça le nourrit console et protège de certaines maladies. J ai trouvé cela plus simple que des amies avec les quantités de bib… mais ce n est pas évident. Des bisous à toutes et à tous nos merveilleux bébés ��

  14. bee sushi
    24 novembre 2017 / 9 h 41 min

    Merci pour cet article qui m'a fait beaucoup de bien! Mon petit garçon est né il y a 6 semaines et l'allaitement a été une lutte depuis le début, pourtant j'ai eu une magnifique montée de lait 2j après l'accouchement! J'imagine que je produisait suffisamment de lait, mais mon bébé tétait très inefficacement; il déglutissait quasiment pas, s'endormait systématiquement… puis il a eu la jaunisse qui l'a affaibli et donc il tétait encore moins bien, mais pleurait beaucoup car il avait faim. Cercle vicieux car moins il buvait moins il éliminait et pour évacuer la jaunisse il est important que le bébé soit bien hydraté et mouille beaucoup de couches.
    Bref on a introduit le lait en poudre et il a tout de suite repris du poids et mieux dormi. J'ai essayé pendant 4 semaines de continuer à lui donner le sein avant les biberons, mais ma lactation a progressivement diminué (malgré l'utilisation d'un tire-lait pendant 2 semaines) et aujourd'hui elle est quasiment au point mort. Je lutte pour ne pas culpabiliser d'arrêter l'allaitement et pour ne pas angoisser à l'idée que mon bébé sera plus souvent malade, ou obèse, ou encore moins intelligent (merci les études pro-allaitement) et j'ai l'impression d'être un ovni et que tout le monde autour de moi parvient à allaiter sans problème. Et surtout je n'en peux plus d'entendre que l'allaitement c'est toujours une question de choix! Moi je voulais allaiter coûte que coûte, mais les circonstances ont fait que je ça n'a pas fonctionné (j'allais écrire "je n'ai pas réussi").

    J'essaie de me dire que mon petit va bien et que c'est ce qui compte, et qu'il développe une super relation avec son papa qui passe du coup beaucoup de temps avec lui. J'espère qu'avec le temps j'arriverai à être sereine par rapport à cette situation. Merci en tout cas pour ton témoignage, il fait du bien!

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