L’allaitement… Ce que j’aurais aimé entendre ! (conseils, expérience, déculpabilisation…)

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Hello les filles !
Hé oui, comme vous pouvez le constater, ma petite princesse est née ! Mademoiselle Elia a décidé de pointer le bout de son nez dans la nuit du 25 janvier. Avec un peu d’avance certes mais quel bonheur de découvrir cette jolie petite brunette aux grands yeux bleus – pour l’instant ! Tout s’est globalement bien passé même si cet accouchement restera à jamais gravé dans ma mémoire… Si je devais le qualifier, j’emploierai le mot « épique ». Mais, je pense vous faire une petite vidéo sur ma chaine YouTube pour vous raconter en détails cet événement des plus…marquants ahah ! – promis, j’éviterai le côté « Story Time » du genre détails sanglants ou gores… légèrement « putaclic » à mon gout ! 😉

Revenons à l’article d’aujourd’hui ! J’ai décidé de revenir sur un sujet qui m’avait beaucoup préoccupé pour ma première grossesse: l’allaitement. Souvenez-vous, dans cet article, je vous faisais part de mon ressenti face à cette pression sociale que l’on met à la jeune maman. Le corps médical, la famille, les amies qui ont elles-mêmes des enfants allaités… sont d’autant de facteurs qui influencent la jeune maman dans ses choix. Et inutile de préciser que l’allaitement est un choix strictement personnel !

Allaiter ou ne pas allaiter, un choix personnel !

Pour mon ainé, j’ai fait le choix d’allaiter mais j’ai longuement hésité. Alors pourquoi avoir changé d’avis me direz-vous ? Je pense, avec du recul, que le sermon médical a joué beaucoup sur ma psyché. En effet, les bienfaits du lait maternel d’un point de vue nutritif mais aussi relationnel dont on nous parle pendant les 9 mois de grossesse ont su me convaincre. Pourtant, dites-vous bien qu’une maman qui choisit de donner du lait infantile à son nourrisson n’est pas une mauvaise mère pour autant. Son enfant ne va pas tomber malade ou aura des problèmes relationnels avec sa mère, tout ça parce qu’elle n’aura pas choisi d’allaiter. Ça peut paraitre bête à dire comme ça mais c’est ce que j’ai longtemps pensé. Je pensais que si je choisissais de ne pas allaiter, on allait me qualifier de « mauvaise mère ».

L’allaitement et ces idées préconçues…

Et c’est lors de mon deuxième séjour à la maternité que j’ai décidé de vous rédiger cet article. Avant chaque sortie, la maternité où j’ai accouché organise une réunion collective obligatoire. Les mamans peuvent ainsi poser toutes les questions qu’elles souhaitent aux sages-femmes. C’est une très bonne idée… jusqu’à la partie qui aborde l’allaitement. J’y ai participé avec mon regard de mère de deux enfants et donc avec ma propre expérience. Et encore une fois, j’ai entendu un discours moralisateur. 
Voici quelques morceaux choisis:  
– « Ne vous inquiétez pas, du lait maternel, vous en aurez suffisamment pour nourrir votre enfant ».
– « Votre enfant a faim, il pleure ? Laissez le pleurer, mettez le au sein mais SURTOUT ne lui donnez pas de lait infantile !!! »
– « Non, l’allaitement, ça ne fait pas MAL ! »
…BREF ! Je voyais le désespoir poindre dans les yeux de ces jeunes mamans, totalement désarmées face au choix qu’elles ont fait d’allaiter. Alors qu’elles racontaient comment elles culpabilisaient de voir leurs enfants pleurer parce qu’ils avaient encore faim malgré la mise au sein, j’ai repensé à ma propre expérience pour mon fils Estao. Je me voyais il y a encore 15 mois, j’ai été à leur place. Je connais ce sentiment de culpabilité intense et ce grand désarroi que l’on ressent. Sur ces 5 jeunes mamans présentes à la réunion, 3 d’entre elles vivaient exactement la même chose. Seules les 2 autres mamans avaient eu la fameuse, la tant attendue montée de lait, signe que l’allaitement était bel et bien lancé. Comme quoi, NON, toutes les mamans ne produisent pas NATURELLEMENT une quantité de lait suffisante pour nourrir son bébé. 

Une expérience unique

De part ma propre expérience, et même si on y met toute la bonne volonté du monde ainsi que tous les moyens disponibles sur le marché (homéopathie, alimentation, tire-lait…), il se peut que l’allaitement exclusif soit impossible à mettre en place. En ce qui me concerne, j’ai essayé pendant 5 mois pour mon fils de mettre à profit tous les conseils que l’on m’avait donnés mais finalement, je n’ai allaité de façon exclusive que pendant 3 semaines et de façon mixte (lait maternel complété par du lait infantile) jusqu’à ses 5 mois.

Je vous épargne l’énorme sentiment d’échec que j’ai ressenti face à ce constat. Par la suite, j’ai compris que comme pour chaque grossesse, chaque allaitement est différent et unique. Oui, il y a des femmes qui n’ont aucun soucis pour allaiter, pour qui tout vient spontanément… Mais pour d’autres – et pas une minorité hein ! il arrive qu’elles rencontrent des problèmes. Parce que oui, il faut arrêter avec cette vision idyllique que le corps médical nous donne de l’allaitement. L’allaitement, c’est compliqué et ce, pour diverses raisons: un bébé qui tête mal et qui cause des crevasses, une montée de lait douloureuse, un bébé fainéant qui ne tête pas assez, ou au contraire, une production de lait importante qui crée des engorgements… Bref, ça donne envie hein ! Pourtant, je trouve qu’on en parle rarement à la « mum-to-be ». On évoque bien volontiers les bienfaits de l’allaitement mais peu des désagréments au final.

Dites-vous que l’allaitement ne se base pas sur des règles préconçues. Les règles, c’est vous qui allez les mettre en place, avec votre bébé. Écoutez et sélectionnez les conseils et astuces qui selon vous, vous conviennent. Pour mon deuxième enfant, malgré ma première expérience chaotique, j’ai décidé de retenter et de voir ce que cela donnait. Par contre, je me suis promis de ne me mettre aucune pression ! Si ça marche, tant mieux sinon je passerai au lait infantile. Je n’ai pas envie de m’acharner inutilement. Je préfère dépenser cette énergie à autre chose qu’à culpabiliser parce que j’aurai décidé de cocher la case: « maman non allaitante » ! Et ma foi, même si ma fille n’a que quelques jours, j’ai l’impression que mon allaitement se met progressivement en place.

Mes conseils:

– NO STRESS !!! S’il y en a bien un que vous devez retenir, c’est celui-ci ! Je sais bien que c’est plus facile à dire qu’à faire mais vraiment, arrêtez de culpabiliser même si, malgré tous vos efforts, vous voyez que votre bébé ne prend pas de poids et que l’allaitement, de ce fait, ne fonctionne pas. Ça peut arriver ! Vous ne serez pas une mauvaise mère parce que vous donnez des biberons de lait infantile à votre bébé. Croyez-moi, il n’en mourra pas, loin de là !
– Allaiter, ce n’est pas si facile. Faites-vous aider: conseils de la part d’une BONNE sage-femme, homéopathie (Fénugrec, tisanes, levure de bière…), utilisation d’un tire-lait pour accélérer la production de lait… L’allaitement met souvent du temps à se mettre en place.
– Et enfin, relativisez ! Ce n’est pas grave si au début, le temps que votre allaitement se mette en place, vous devez compléter avec du lait infantile. Pour Estao, il était HORS DE QUESTION que je complète avec du lait qui n’était pas le mien. J’allais lu que bébé risquait de s’y habituer et qu’il ne voudrait plus du lait de sa mère. C’est faux bien sûr ! En tout cas, je me suis obstinée et résultat, au lieu de rester 3 jours à la maternité j’y suis restée 3 de plus, tout ça parce que mon fils perdait trop de poids. Pendant un moment, j’étais focalisée en permanence sur son poids. J’ai même failli acheter une balance pour voir si Estao ne perdait pas le moindre gramme ! Un vrai traumatisme…

Bref, gardez en mémoire que le principal est que votre enfant grandisse dans les meilleures conditions, qu’il soit allaité ou non. Votre épanouissement et celui de votre bébé est aussi un facteur prépondérant à prendre en compte.

J’espère que cet article vous aura aider à y voir plus claire. J’ai eu énormément de retours suite à mon article sur ma vision de l’allaitement. Et beaucoup m’ont demandé si je comptais allaiter pour Elia et d’autres, qui m’ont demandé des conseils… d’où l’envie d’écrire cet article. 
En tout cas, n’hésitez pas à partager votre expérience et votre point de vue en commentaires, c’est toujours intéressant d’avoir vos retours ! 😉
Des bisous
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5 Commentaires

  1. Olivia - GameOfBeauty
    26 février 2018 / 20 h 32 min

    Bonsoir,
    J'avais aimé ton précédent article sur l'allaitement. Je ne comptes pas devenir maman, mais je trouve tes articles sur la maternité très intéressants et rassurants. Tu es de bons conseils.
    Bises

    • Julie et ses futilités
      26 février 2018 / 20 h 46 min

      Oh merci Olivia, c’est toujours un plaisir de lire tes commentaires <3
      J’espère que tout va bien pour toi !

      Des bisous !

  2. Anonyme
    26 février 2018 / 21 h 17 min

    Je suis tout à fait d'accord avec ton article ! L'allaitement c'est difficile, entre les douleurs pour causes diverses et variées, les tétées toutes les 2h voir plus qui nous épuisent et pour ma part le stress énorme que mon bébé ne mange pas assez!!! J'ai voulu allaité pour ne rien regretter mais aujourd'hui mon petit Paul a 2 mois et je commence le mixte dans l'optique d'arrêter l'allaitement progressivement. Mais il y a quand même cette relation unique avec bébé , les tétées câlins, alors non je ne regrette pas mais cela aura été vraiment difficile !

  3. Anonyme
    12 mars 2018 / 15 h 58 min

    Bonjour,
    Je lis au travers de vos lignes énormément d'amour et d'envie de bien faire! Je trouve aussi que l'information et le soutien sont très importants pour l'allaitement. Par contre, j'ai des questions sur les propos tenus… Dans la phrase "Comme quoi, NON, toutes les mamans ne produisent pas NATURELLEMENT une quantité de lait suffisante pour nourrir son bébé" qu'entendez-vous par "naturellement" ? Dans la phrase suivante "Ne vous inquiétez pas, du lait maternel, vous en aurez suffisamment pour nourrir votre enfant" que vous qualifiez de moralisatrice, en quoi l'est-elle pour vous ? Et dans celle-ci "il se peut que l'allaitement exclusif soit impossible à mettre en place" dans quels cas, l'allaitement exclusif est-il impossible ? Enfin la phrase "Dites-vous que l'allaitement ne se base pas sur des règles préconçues. Les règles, c'est vous qui allez les mettre en place, avec votre bébé. Écoutez et sélectionnez les conseils et astuces qui selon vous, vous conviennent" me semble en contradiction avec ce que vous évoquez plus haut à savoir le fait qu'il faut être informée et entourée, non ? Je comprends l'idée de "se faire confiance" et "adapter à sa situation personnelle et à son bébé" mais il y a quand même des règles de base à suivre. Parce que s'il n'y en a pas, que chacun que peut faire à sa sauce, il n'y a pas besoin d'informer sur l'allaitement… Je ne suis pas très claire et j'écris ce commentaire d'une traite, j'espère n'avoir blessé personne et j'aimerai vraiment pouvoir échanger sur ce sujet pourtant sensible avec vous!

  4. Anonyme
    25 mars 2018 / 20 h 21 min

    Bonjour,
    En effet, l'allaitement n'a rien de facile. J'en ai moi même fait l'experience et je peux te dire que depuis que ma fille est née, je n'ai " plus de vie " haha. Bon, il est bon d'avouer que c'est mon choix et que j'estime que mon lait est la meilleur chose que je puisse donner à ma fille.
    Mais je voulais surtout partager mon experience et vous expliquez que si vous voulez vraiment allaiter et que vous êtes motivée, vous y arriverez ( même si au débût vous completerez ).
    Alors voila apres un accouchement trèèèèès long et quelques complications ( debut contractions dimanche aprem et accouchement mardi matin + bebe tres haut … bref a deux doigts de la cesarienne ), mon bebe a eu quelques problemes respiratoire et a été mise en couveuse directement apres l'accouchement ( elle est restée sur moi 30 sec a tout cassé ), avec interdiction pour moi de l'approcher durant 24h. Alors je peux vous dire que ce n'est pas la situation propice pour l'allaitement et encore moins exclusif.
    Etant en espagne, la maman qui accouche par voie naturel reste a l'hopital 24h et s'en va avec son bebe. Apres 24h sans voir mon bebe et en me preparant pour sortir, on m'annonce que ma fille doit rester à l'hopital mais on ne sait pas pour combien de temps car pas encore trouvé ce qu'elle avait vraiment. Je leur explique donc mon envie d'allaiter et que je veux voir ma fille. On me fait donc savoir qu'on l'alimente donc avec du LA au biberon ….
    Bon je me renseigne pour savoir comment je peux donc l'allaiter on me dit qu'il faut que je vienne toutes les 3h à l'heure du bibi pour lui donner le sein et avoir ma montée de lait. Apres lui avoir donner le sein on complete avec le bibi. Pendant 1 semaine je mettais ma fille au sein, biensur elle n'avalait à peine qlques gouttes de lait et s'endormait toutes les deux minutes.
    Mais bon, avec un peu de courage et beaucoup d'envie apres une semaine à l'hopital ma fille était uniquement allaité et ne prenait plus de bibi. Je l'ai allaité durant 6 mois exclusivement et maintenant elle en a 10 et je continue toujours mon allaitement. Tout ca pour vous dire que ce n'est pas parce que on lui a donné le biberon pour aider en attendant d'avoir suffisament de lait que le bebe ne voudra plus teter. Ah et je tiens a dire qu'ils l'ont habituer a la suce depuis ses premieres heures donc … tetine + biberon + envie et courage = allaitement heureux.
    J'espere pouvoir en aider quelques unes. Merci de m'avoir lu.
    Amel

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